Vis ma vie de végétarien

Last Updated on 21 août 2020 by OwlandBeard

Parlons bien, parlons alimentation ! Aujourd’hui, je te raconte mon expérience du végétarisme ou comment je survis sans manger de viande. C’est le feu ! Je t’explique le pourquoi du comment je suis devenue végétarienne, comment j’ai réussi à convaincre Alex (à 99%) et surtout, je te donne mes conseils pour bien le vivre si l’expérience te tente. Avant de commencer cette fabuleuse histoire, petit interlude d’avant-propos non végétarien.

Drapeau blanc : cet article n’a pas lieu de critiquer les choix de chacun mais de partager mon expérience.

AVERTISSEMENT : si tu es un.e viandard.e simplement venu.e pour m’expliquer que « la viande, c’est la vie », je t’invite dès maintenant à cliquer sur le bouton rouge en haut de ton navigateur. Au plaisir !

Pourquoi je suis devenue végétarienne ?

Revenons à nos moutons… vivants !… Ok, j’arrête ! Pour que ce soit une histoire marquante et pleine de rebondissements, il faudrait que je te dise que j’ai toujours adoré la viande et que j’en mangeais 3kg par jour… C’est presque ça, mais pas tout à fait.

En réalité, mes parents m’ont raconté qu’à 5 ans, je m’indignais déjà car je ne comprenais pas pourquoi diable on mangeait des êtres vivants. Quelle maturité cette petite ! Mais ceci n’est pas la fin de l’histoire : qui écouterait une enfant de 5 ans quand elle dit qu’elle ne veut plus manger de viande ? Faut dire que le contexte ne jouait pas en ma faveur : sous-poids à tendance maigre, carence en fer, blanche comme une fesse en plein hiver.

Évidemment, les conseils du médecin à mes parents étaient « forcez-la à finir son assiette, donnez-lui du fer 2 fois par jour et multipliez les repas avec de la viande rouge ». 10 ans de ma vie… Que je ne te recroise pas Dr M. ! Autant te dire qu’à cause de ses conneries (pardon, je m’emporte !), j’ai été forcée de manger de la viande pendant 20 ans. YES !

Comment je suis devenue végétarienne ?

Petit rebondissement. « Olala, mais comment a-t-elle fait ?! » Il s’avère qu’en 2016 on a déménagé à Londres avec Alex (instant nostalgie) et le miracle de la vie a fait que… la viande est hors de prix au Royaume-Uni. Petite danse de la victoire ! Restriction budgétaire oblige, on a dû diminuer notre consommation de viande. Level 1 : passed !

Après s’être installés, on a rapidement suivi un programme : Alex pour perdre du poids et moi pour en reprendre. [Je t’invite à lire cet article si tu ne sais pas de quoi on cause.] Ce programme que l’on a pris en version pesco-végétarienne. Level 2 : passed !

[Spoiler Alert] Je prends 8kg en 5 mois et je me stabilise… forever. Le bilan est sans appel : en compensant l’apport en protéines, on peut être en bonne santé sans manger de viande. Doucement mais surement, on a aussi laissé tomber le poisson. Level 3 : passed !

Je ne saurais pas te donner de date précise mais je peux te dire que je suis officiellement végétarienne depuis début 2018. WEEE ARE THE CHAAAMPIONS MY FRIEEENDS!!

A quoi ressemble la vie de végétarien ?

Licornes et papillons, c’est tout ce que tu dois retenir ! Sans rire, je pense qu’il y a beaucoup trop de mythes et d’a priori sur le végétarisme. J’en profite (et je ne le dirai qu’une seule fois) : non, on ne mange pas que des graines et non, on n’a pas forcément des carences. Ça, c’est dit !

Le quotidien dans l’assiette d’un végétarien

La réalité c’est qu’être végétarien.ne, ce n’est pas très compliqué : c’est simplement une histoire d’habitudes à changer. L’essentiel à comprendre, c’est qu’il ne suffit pas de retirer la viande des repas, il va falloir la remplacer pour être certain.e d’avoir tous les apports nécessaires pour rester en bonne santé.

Pour te prouver que tu as moult choix, voici les aliments riches en protéines que je consomme au quotidien : tofu, steaks de soja, seitan (à base de protéines de blé mais au goût étonnant de magret), tempeh (à base de soja), œufs, légumineuses et céréales (quinoa, lentilles, pois chiches…) et oléagineux (amandes, noix, graines…). Convaincu.e ?

Dans la pratique, ça donne des plats plutôt originaux comme des buddha bowls, des pizzas sur tortilla, etc… mais on n’en oublie pas pour autant les classiques :

  • hachis parmentier revisité au tofu et aux champignons
  • blanquette de seitan : testée et approuvée par des non-végétariens qui ont garanti qu’on ne sentait pas la différence (le frangin si tu passes par-là, c’est le moment de te manifester)
  • pâtes carbonara au tofu fumé
  • burger et barbecue au steak de soja

La liste est très longue mais je voulais te montrer qu’on ne s’ennuie pas dans l’assiette des végétariens.

Manger à l’extérieur quand on est végétarien

C’est un aspect important que je ne pouvais pas oublier : les sorties et autres repas de famille. L’épreuve qui t’attend ici, jeune Padawan, ce n’est pas celle à laquelle t’es préparé.e : ton plus gros défi sera de faire comprendre à ta grand-mère ce qui est issu d’un animal et ce qui ne l’est pas. Crois-moi !

Il faut garder en tête que ce qui est évident pour toi, ne l’est peut-être pas pour d’autres. Je parle de ma grand-mère car c’est mon expérience, mais en règle générale les anciennes générations auront plus de mal avec cette notion de végétarisme. (Pas de généralités ici, il y aura forcément des exceptions et heureusement d’ailleurs) Exemples très simples : on te proposera certainement de remplacer un bifteck par du jambon ou des Knacki….

A part ça, les repas de famille seront le moment où tu pourras jouer la carte du « je mange que les légumes et je prendrais plus de fromage ». Ça marche plutôt bien et puis on mange toujours trop aux repas de famille. Pour ma part, je ne suis jamais repartie sur ma faim depuis que je suis végétarienne.

Enfin, parlons des restaurants, bars, brasseries… Qu’on soit clair : tu trouveras toujours de quoi manger ! Genre, toujours ! Que tu manges italien, mexicain, japonais, il y aura toujours un plat sans viande ni poisson. Et au pire, si tu tombes sur le restaurant sans option végétarienne, il suffit de demander pour remplacer ou enlever la viande. Ça ne m’est arrivé qu’une seule fois de demander à adapter le plat, et pourtant je vis en pleine campagne. Petite pensée pour Londres, la ville des végétariens et végans !

Point santé d’un corps végétarien

Parce que c’est beau de bien manger mais côté santé, ça donne quoi ? Comme je te disais, on n’a pas forcément des carences en étant végétarien.ne, de même quand on est végan. Le tout c’est de combler les apports.

Parlons très concrètement. Dans la première partie je t’évoquais mes problèmes de santé : maigreur, carence en fer depuis mes 3 ans et petit bonus d’anémie assez sévère vers mes 20 ans. Or, depuis que je suis végétarienne, je suis revenue à mon poids de forme et suis enfin entrée dans la fourchette de la normalité niveau fer (sources : mes analyses de sang des 2 dernières années).

Autre aspect plutôt sympa, je n’ai plus de problèmes de digestion lente accompagnée de son lot de ballonnements. Fini tout ça ! Évidemment, si je mange trop ou trop vite, je me sentirais lourde, mais ça n’a rien à voir avec les maux de ventre quotidiens que j’avais avant.

Je me sens mieux dans mon corps et ma santé me le prouve chaque jour. Comme quoi, c’est aussi une histoire de santé. Enfin je dis ça…

Mes conseils pour une bonne transition végétarienne

Si tu songes à devenir végétarien.ne, voici quelques conseils pour que ta transition soit smooth et durable.

  • No pressure

Tu n’as aucune pression à avoir ! Vouloir devenir végétarien.ne est un grand pas en soit, alors vas-y à ton rythme. Tu peux commencer par diminuer ta consommation de viande en passant, par exemple, à un repas sur deux pendant deux semaines, puis un jour sur deux pendant un mois, etc…

  • Pas d’interdit

L’interdit suscite l’envie, ce n’est pas nouveau. Mon conseil : si tu en as envie, ne te prive pas. C’est le week-end et tu veux te faire un barbecue avec des vraies saucisses ? Tu es en bord de mer et tu raffoles des moules-frites ? C’est Noël et tu veux goûter au chapon de ton grand-père ? Fais-toi plaisir ! Le risque en se privant c’est que tu veuilles tout abandonner alors préfère les plaisirs ponctuels à une tolérance zéro.

  • Prépare des punchlines

Ici, rien à voir avec la viande (si ce n’est que tu voudras commettre des meurtres). Je m’explique : une ou deux personnes de ton entourage prendront un malin plaisir à te critiquer (comme toujours quand tu choisis un chemin un peu différent). Exemple : ton beau-frère qui te sortira à chaque repas de famille « la viande c’est la vie ! On est des carnivores tu sais, ce n’est pas naturel de ne pas manger de viande » … Ô rage, ô désespoir ! Bien sûr, si ces gens sont ouverts à discussion, tu peux parler de ton engagement si tu le sens. Dans le cas contraire, je t’invite à ne pas t’égosiller pour rien.

Est-ce qu’Alex est aussi devenu végétarien ?

Je t’évoquais que je l’avais convaincu à 99% mais je ne t’en ai pas reparlé depuis. « Quel suspense insoutenable ! » Attention, apprête-toi à être déçu.e : Alex n’est pas végétarien. « Oooooh ! » Je t’avais prévenu.

MAIS, il est devenu flexitarien : végétarien 99% du temps. En gros, il est végétarien à la maison puisque nous n’achetons plus du tout de viande ni de poisson, et il s’autorise à manger de la viande occasionnellement au restaurant, en soirée et aux repas de famille.

Pour moi, la transition au végétarisme était très facile puisque je n’ai jamais été fan de viande. Mais pour un viandard comme lui, passer à ce level de flexitarisme est une sacrée avancée qu’il vit plutôt bien finalement. Témoignage poignant de l’accusé :

« Manger végétarien ne me dérange pas et au contraire, ma digestion est meilleure, je me sens moins lourd au quotidien. Si j’ai envie de viande, j’en mange, mais en réalité, j’en ressens rarement l’envie. Par contre, quand je me fais ce plaisir, j’apprécie plus qu’avant. » Merci Alex !

Bilan de ma vie de végétarienne

En soit ma vie culinaire n’a rien d’extraordinaire si ce n’est plus de couleurs dans mon assiette. Évidemment, je ne peux que t’encourager à y réfléchir, si ce n’est sur le plan émotionnel (les animaux c’est trop mignon), la viande a aussi un énorme impact sur l’écologie.

En quelques mots, l’élevage pollue autant que les transports, il consomme plus d’eau que la culture des céréales et l’alimentation du bétail est la première cause de déforestation de l’Amazonie. Rien que ça ! Et je ne te parle pas de la souffrance animale et des conséquences de la viande sur la santé, sinon on y passerait la nuit. Si tu souhaites en savoir plus, je t’invite vivement à visiter le site viande.info qui est très complet et de sources fiables. Tu y trouveras aussi pléthore de chiffres pour des punchlines plus piquantes encore !

Et la suite ? Si tu te poses la question je n’ai pas prévu de date pour devenir végan et, encore une fois, je ne mets pas de pression. J’avance à mon rythme et pour l’instant je peux déjà te dire que j’ai officiellement banni l’achat de vêtements et d’accessoires neufs en laine et en cuir, le lait et la crème (que je remplace simplement par du lait et de la crème d’origine végétale). Rien de sorcier Marcel !

J’espère que cet article aura quelque peu démystifié ta vision sur le végétarisme. Comme toujours, on serait ravis de connaître ton expérience, ton avis et/ou de répondre à tes questions, alors n’hésites pas à nous mettre un petit commentaire.

See you poussin !

PS : n’oublie pas qu’être végétarien ou végan, c’est être aussi cool que : Natalie Portman, Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow, Jared Leto, Mike Tyson, Sia, Samuel L. Jackson…

Clo.

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